Gratien Gélinas (1909-1999)
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Juliette Béliveau lors du tournage de La dame aux camélias, la vraie (Gratien Gélinas, 1943).
Source : Anne-Marie Sicotte / Bibliothèque et Archives Canada, Mikan 3919035
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Pendant le montage du film La dame aux camélias, la vraie (Gratien Gélinas, 1943).
Source : Anne-Marie Sicotte / Bibliothèque et Archives Canada, Mikan 3919036
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Le Petit journal, 22 juin 1941, p.41
Source : Bibliothèque et Archives nationale du Québec
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Le Petit journal, 15 janvier, 1939, p.45
Source : Bibliothèque et Archives nationale du Québec
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Source : Cinémathèque québécoise, 1995.2736.PH.01
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Gratien Gélinas écoute la prise de son, gravée sur acétate, pendant le tournage de Tit-Coq (Gratien Gélinas et René Delacroix, 1953). Paul L'Anglais (penché en avant vers la gauche) et René Delacroix (tout près de Gélinas à sa gauche) sont également présents.
Source : Anne-Marie Sicotte / Bibliothèque et Archives Canada, Mikan 3919038 (e01076532)
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Le Canada, 15 janvier, 1944, p.5.
Source : Bibliothèque et Archives nationale du Québec
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La Patrie, 1er fevrier 1949, p.17
Source : Bibliothèque et Archives nationale du Québec
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Gratien Gélinas dans le rôle de Fridolin.
Source : Cinémathèque québécoise, 1995.1287.PH.01
Comédien de radio, Gélinas n’a pas encore 30 ans lorsqu’il crée le personnage qui le rendra célèbre, Fridolin, un jeune garçon moqueur et provocant. Entre 1938 et 1946, Gélinas et sa troupe montent onze éditions de sa revue théâtrale à sketches, Les fridolinades, où se marient le rire et l’ironie. Pour l’édition de 1943, Gélinas tourne en 16 mm couleurs un court métrage qui doit s’insérer dans la revue. Il s’agit de La dame aux camélias, la vraie, une satire de l’œuvre d’Alexandre Dumas fils avec Juliette Béliveau dans le rôle de la courtisane. Non content de se moquer du roman et de son héroïne amoureuse et tuberculeuse, Gélinas confronte la « grande culture » – dont ce roman, plusieurs fois adapté au cinéma, au théâtre et à l’opéra, est l’exemple – à la culture populaire à laquelle appartiennent Les fridolinades. Deux ans plus tard, Roger Blais filme, sous le titre Fridolinons, plusieurs sketches de la revue de 1945. Ce film de l’ONF s’avère très populaire.
Intéressé par le cinéma, Gélinas accepte de siéger au conseil d’administration de l’ONF. Un poste qu’il quitte bientôt pour tourner l’adaptation de sa pièce Tit-Coq (1953). Coréalisée par René Delacroix, produite par Paul L’Anglais et financée par J.A. DeSève cette histoire d’un bâtard qui tombe amoureux d’une jeune fille de bonne famille mais qui doit partir à la guerre touche le grand public. Celui-ci sympathise avec la colère et la douleur de Tit-Coq qui revient du front pour trouver sa fiancée mariée. La critique louange à son tour la mise en scène du film, le jeu de Gélinas et la force de son scénario. Tit-Coq se
voit également décerner le titre de film de l’année au Palmarès du film
canadien de 1953. Mais Gélinas, plutôt homme de théâtre que de cinéma, ne poursuit pas dans cette voie. On le retrouvera président de la Société de développement de l’industrie cinématographique canadienne de 1969 à 1977, et comédien dans quelques longs métrages ultérieurs.