Renaissance Films
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Lettre adressée aux actionnaires de Renaissance-Film.
Source : Cinémathèque québécoise, 1989.0169.27.AR
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Hector Charland et Estelle Maufette préparent la diffusion d'un nouvel épisode du radio-roman Un homme et son péché.
Source : Cinémathèque québécoise, 2001.0658.PH.0425
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Le Petit Journal, 21 juillet 1946, p.32
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec
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Affiche publicitaire du film Le gros Bill (René Delacroix et Jean-Yves Bigras, 1949).
Source : Cinémathèque québécoise, 2004.0210.AF.01
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La Patrie, 21 avril 1945, p.38
Source : Bibliothèque et Archives nationale du Québec
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Le Petit Journal, 18 septembre 1949, p.1
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec
En 1944, surprise : un long métrage québécois, Le Père Chopin, sort sur nos écrans. Le film est produit par Renaissance Films, une nouvelle compagnie créée par un immigrant français venu pour établir à Montréal un centre de production. Quelques mois plus tard, le distributeur J.A. DeSève fonde Renaissance Films Distribution (RFD) qui avale la première compagnie. RFD se donne comme mission de produire du cinéma catholique et, de ce fait, tisse des liens avec des cinéastes catholiques français. Pendant deux ans, on recueille de l’argent qui sert à aménager un studio dans une ancienne caserne militaire située sur Côte-des-neiges à Montréal. Mais la situation stagne, des conflits surgissent entre les actionnaires et DeSève, qui est écarté. Finalement, la compagnie crée une nouvelle entité : Les Productions Renaissance qui tournent enfin un nouveau long métrage, Le gros Bill (R. Delacroix, 1949), puis un autre en coproduction avec la France, Docteur Louise (R. Delacroix, 1949), suivi des Lumières de ma ville (J.-Y. Bigras, 1950). Malgré les apparences, la situation est pourrie et l’ensemble fait faillite en 1951. DeSève met la main sur tous les actifs et le studio servira pendant quelques années à des tournages. L’aventure du cinéma francophone catholique s’avère un échec financier et commercial.
Il est inévitable qu’on compare la production de Renaissance avec celle de Québec Productions. Les films Renaissance sont moins célèbres et moins significatifs. Ils ne puisent pas dans un fonds littéraire ou radiophonique connu. Toutefois, ils correspondent très bien au contexte culturel de l’époque. Les deux premières réalisations proposent des images rurales pittoresques tandis que la dernière témoigne d’une certaine volonté de modernisme qui allie références urbaines, jeunesse et chansonnettes. Mais leur réalisation est plutôt convenue et leurs scénarios soutiennent mal la comparaison avec les autres productions étrangères proposées aux spectateurs. Alors, que retenir de cette aventure en dehors des quatre longs métrages ? La relation avec la France a amené au Québec un réalisateur, René Delacroix, et des techniciens dont certains sont restés ici. On constate par ailleurs qu’il était difficile sinon impossible d’établir au Québec une industrie cinématographique calquée sur les modèles de production étrangers. Toutefois, dans un but promotionnel et de levée de fonds, RFD a fait tourner en 1949 par Henri Michaud un documentaire couleurs sur ses activités, Coup d’œil au studio, qui s’avère un des plus intéressants témoignages sur la production québécoise de l’époque.