Ovila Légaré (1901-1978)
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Ovila Légaré et Juliette Huot dans Le rossignol et les cloches (René delacroix, 1952).
Source : Cinémathèque québécoise, 1995.2443.PH.01
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Ovila Légaré dans le rôle éponyme du film Le curé de village (Paul Gury, 1949).
Source : Cinémathèque québécoise, 1995.0896.PH.02
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Dessin du Curé de village (Paul Gury, 1949) effectué par Claude Jutra.
Source : Cinémathèque québécoise, 1981.0033.33.AR.02
Le comédien polyvalent
Ovila Légaré gagne d’abord sa vie comme typographe. Dès l’âge de 20 ans, doué d’un talent naturel pour le théâtre et amateur de musique traditionnelle, il se consacre aux arts du spectacle. Folkloriste, il chante les airs traditionnels et « calle » des danses carrées. Bientôt, il enregistre des chansons populaires, seul ou avec des vedettes comme Juliette Béliveau et La Bolduc (Mary Travers). Pour la radio, il compose et interprète des sketches comiques et joue dans des radioromans. À la scène, on le voit aussi bien dans des comédies loufoques que dans des pièces de Marcel Pagnol ou des drames.
Les rôles d’autorité au cinéma
Au cinéma, sa prestance et sa voix de basse en font un interprète tout désigné pour des personnages d’autorité. Il incarne ainsi avec naturel un personnage de curé dans Le père Chopin, puis dans Le curé de village, une adaptation du radioroman de Robert Choquette, dans lequel il donne une de ses meilleures prestations. Dans Un homme et son péché, il campe avec subtilité le malheureux père Laloge, qui vend sa fille à Séraphin pour conserver sa terre… et son honneur! On le retrouve ensuite en détective dans La forteresse et en restaurateur gentil dans Le Rossignol et les cloches. Légaré participa également à deux productions américaines tournées au Québec, I Confess (A. Hitchcock) et The 13th Letter (O. Preminger).