Léo Choquette (1906-1998)
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Léo Choquette (troisième à partir de la droite) en compagnie d'un groupe de confrères lors d'une rencontre de l'association professionnelle des exploitants de salles du Québec.
Source : Cinémathèque québécoise
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Le cinéma Princess de Cowansville, ouvert en 1949 par Léo Choquette.
Source : Collections Pierre Pageau
Franco-américain né à Manchester, dans le New Hampshire, Léo Choquette arrive au Québec à l’âge de 8 ans. Après des études au collège Notre-Dame puis au collège Loyola de Montréal, il se lance vers la fin de la Seconde Guerre mondiale dans l’exploitation de salles de cinéma. Il devient rapidement le plus important exploitant indépendant du Québec.
La chaîne constituée par Léo Choquette est exclusivement active en dehors des villes de Montréal et de Québec, où prospèrent les chaînes liées aux producteurs et distributeurs américains. Même si l’architecture des salles que Choquette fait construire demeure généralement plutôt modeste – le style « boîte carrée » domine – les marquises originales et les lobbys invitants des cinémas Choquette égaient dans les années 1940 et 1950 bien des rues principales des diverses régions du Québec. On y présente des programmes français ou bilingues, sept jours par semaine. Choquette doit cependant se contenter de reprises de films français, puisque France-Film réserve la primeur des films qu’elle distribue à ses propres salles. Choquette ne peut se permettre d’affronter J.A. DeSève. L’arrivée tardive de la télévision dans les diverses régions du Québec permet tout de même à Léo Choquette de faire de bonnes affaires dans les années 1950. Il sera cependant forcé de vendre plusieurs salles à France-Film dans les années 1960 et 1970.
Léo Choquette est le frère du poète, romancier, auteur de radioromans et scénariste (Le Curé de village) Robert Choquette.
LE CIRCUIT LÉO CHOQUETTE (1945-1955) :
-Au Lac-Saint-Jean : l’Imperial (Chicoutimi) ; le Centre, le Bellevue et l’Empire (Jonquière) ; le Princess et l’Élysée (Kénogami), le Château (Port-Alfred), le Saguenay (Bagotville) et le Palace (Arvida).
-Dans les Cantons-de-l’est : le Princess (Cowansville) ; le Rialto (Farnham) ; le Capitol et le Palace (Magog) ; le Star (Waterloo).
-Laurentides : le Nordic (Saint-Sauveur) ; le Théâtre du Nord (Saint-Jérôme) ; l’Alhambra (Sainte-Agathe).
-Lanaudière : le Parisien et le Royal (Berthier).
-En Beauce : le Vimy, le Royal (Saint-Georges) ; le Bey’s (Thetford-Mines).Le Rex (Aylmer). Bellerive et Salaberry (Valleyfield). Le Champlain (Cap-de-la-Madeleine).
-En banlieue de Montréal : le Bellevue (Pointe-aux-Trembles) ; le Lux (Ville Saint-Pierre) ; le Lucerne/Normandie (Ville Saint-Laurent) ; le Petit Théâtre et le Rio (Longueuil) ; le cinéma St-Eustache.