La couleur

Dès le début du cinéma, on a voulu ajouter de la couleur à la pellicule en noir et blanc en la coloriant ou la teintant. Puis, à partir des années 1910, les chercheurs tentent de mettre au point des procédés de couleurs dites « naturelles » sur une seule pellicule. Pour que la couleur se généralise, il faut attendre la mise au point de pellicules multicouches (bleu-vert-rouge ou jaune-magenta-cyan) qui permettent de reconstituer la couleur par l’addition de trois images qui se superposent sur le film. Les différents procédés couleurs utilisent tous, sauf en inversible, le procédé négatif-positif. L’inversible – le plus célèbre étant le Kodachrome – est surtout utilisé en cinéma amateur ou artisanal pour le format 16 mm. Cela explique qu’une bonne partie des films tournés au Québec en 16 mm soit en couleurs. Cela vaut également pour les films tournés à l’ONF. Le premier et seul film de fiction de long métrage produit en couleurs au Québec avant l’arrivée de la télévision, Étienne Brûlé, gibier de potence (Melburn Turner, 1952), est pour sa part tourné en pellicule inversible 16 mm, mais gonflé en 35 mm pour sa sortie en salles.